Pour les plus récentes séries POLYPTYQUES, PALIMPSESTES et TVRX, j’utilise l’errance comme vecteur de perception accrue, afin de m’approprier  pleinement la spontanéité du geste photographique qui m’est chère depuis les débuts. Aussi, j’exploite la quasi absence de limitations du numérique en cartographiant minutieusement chaque sujet qui m’interpelle, façonnant ainsi une banque d’images exhaustive.

Lorsque je transforme, construit et manipule les images, je reste fidèle à ma base en optant pour une lenteur volontaire qui favorise l’intuition, faisant ainsi contraste avec la rythmique propre à l’étape des prises de vue.

Depuis toujours, je suis à mon aise lorsque surviennent ces multiples contrastes et c’est précisément dans ces instants que naissent des fresques involontaires, des peintures trouvées et réinterprétées, l’indiscible devient alors matière à contemplation.

Depuis peu, j’ai décidé d’appliquer les mêmes paramètres d’exploration avec l’univers sonore. Les matières brutes sont trouvées, glanées au hasard dans des archives ou sur le web et subissent ensuite plusieurs manipulations via des outils courants de reconnaissance vocale et de traduction encore imparfaits. Les résultats, de pures abstractions sonores, deviennent une matière qui peut à la fois exister seule ou co-exister avec des images.