Palimpsestes

Nous vivons une époque où la frontière entre le vrai et le faux s’efface, où la perception est altérée par le numérique, où l’authenticité semble devenir secondaire face à l’attrait du simulacre. C’est dans cet entre-deux que s’ancre mon travail, une exploration visuelle des faux-semblants et des superpositions de sens.

À travers une série de photographies imprimées sur bois, je joue avec la matérialité de l’image. Ciels volés, empruntés, recréés, saturés, réinterprétés… Chaque image est un palimpseste, un feuilletage de couches visuelles où le regard oscille entre illusion et réalité. Le bleu, omniprésent, devient un terrain d’expérimentation, un prétexte pour sonder la mémoire collective et nos perceptions biaisées.

Mon travail questionne la véracité des images et notre rapport à l’information : un ciel photographié peut-il être plus « vrai » qu’un ciel trouvé sur internet ? La géolocalisation d’une image lui confère-t-elle une légitimité ? À travers des fiches détaillant chaque stratification – papiers, pigments, peintures – j’inscris cette démarche dans une quête paradoxale : rendre visible l’invisible.